Ce printemps, le quotidien CORSE MATIN a consacré un article portrait à un tretsois /corse, devenu new yorkais, Charles Franceschini , fils de l'ancien docteur qui a pris sa retraite l'an passé.
Avenant trentenaire, Charles Franceschini n’a pas toujours eu cette mine sereine. En effet, pour ce balanin, l’ « American Dream » à New York a été un combat de longue haleine.

Après des études de droit à la faculté d’Aix en Provence, il part pour les Etats-Unis afin de faire un programme d’échange ainsi qu’un stage qu’il a trouvé sur place grâce à une rencontre faite au sein de l’Association Corse de New York avec Anne Horner Orsoni (voir par ailleurs) et son mari.
À l’issue du stage, il candidate pour entrer dans l’une des meilleures universités américaines en vue d’obtenir un Master de droit (LLM), diplôme qui est requis afin de pouvoir passer le barreau de New York. Il réussit a intégrer New York University pour son LLM, qui représente un investissement colossal (environ 80 000 euros). « Pour un avocat étranger, il faut absolument intégrer l’une des meilleures universités si on veut avoir une chance réelle de trouver une place dans un cabinet américain. Les statistiques d’emploi des avocats étrangers qui sortent des meilleures universités américaines sont plus que décourageantes, souligne Charles Franceschini.
Ces Corses qui réussissent à New York
Certains la considèrent comme la capitale mondiale, New York fascine et effraie à la fois, vend du rêve au kilomètre. Son histoire est pétrie par les arrivées consécutives d'immigrants venus des quatre coins du monde. La Grande Pomme accueille également en son sein des Corses qui ont décidé d'y vivre l'American dream ou, à minima, d'y développer une partie de leur activité.
Seulement 5 a 10% des diplômés avocats étrangers admis au barreau de New York parviennent a trouver une place ici. La grande majorité est forcée de retourner dans son pays d’origine, notamment a cause de problemes de visas. »
Malgré cela, Charles parvient a obtenir son LLM et passe ensuite brillamment le barreau de New York avant de réussir a intégrer le prestigieux cabinet d’avocats Freshfields Bruckhaus Deringer, qui le sponsorise avec un visa de travail H1-B, un cabinet dans lequel il restera pendant plus de trois ans. Depuis un an, le jeune corse a changé de firme et évolue au sein d’un autre grand cabinet international, Proskauer Rose, en tant qu’avocat d’affaires spécialisé dans la propriété intellectuelle dans les fusions-acquisitions d’entreprises.

S’il a aujourd’hui trouvé sa place dans le système americain, le balanin avoue avoir connu des moments forts difficiles, en particulier pour trouver une place dans un grand cabinet New-yorkais: « Trouver une place a l’issue du barreau de New York a été un véritable calvaire. J’ai envoyé plus de 300 candidatures sans recevoir jamais aucune réponse positive. Les universités américaines veulent attirer les étudiants étrangers car elles fonctionnent comme des entreprises et que c’est un marché tres lucratif.
En revanche, les firmes américaines s’efforcent à réserver les postes pour les avocats américains et il n’y a que très peu de places pour les étrangers. »
Le jeune corse admet que la vie d’avocat américain, aussi prestigieuse soit-elle, a un coût: il n’est pas rare qu’il fasse par exemple des semaines de 110 heures… « Aux États-Unis, tu gagnes peut-être deux ou trois fois plus que ce que tu gagnerais en France mais la vie est si chère que l’on multiplie également par deux ou par trois ses dépenses », explique le jeune homme qui partage sa vie depuis deux ans avec Alexandra, une expatriée travaillant dans le service des ressources humaines d’un autre prestigieux cabinet d’avocats. Ironie du sort, leurs chemins s’étaient croisés dans le même village du sud de la France, Trets, mais sans vraiment faire connaissance, alors qu’ils étaient enfants. C’est finalement à New York qu’ils se sont rencontrés, sur Internet. Ils vivent à présent ensemble ce rêve américain qu’on ne peut pas, selon leurs propos, « vivre ailleurs qu’ici ! ». Rentrer en Corse? « Cela va être difficile avant la fin de carrière car je ne pourrais certainement pas faire ce que je fais ici sur notre île, avoue Charles Franceschini qui a développé une addiction pour cette ville magique. Je garde cependant l’espoir d’y revenir un jour.»
CORSE MATIN 11 MAI 2018 Par Diana Saliceti
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