Depuis décembre 2024 et un article du journal L'ÉQUIPE qui annonçait que le nouveau grand chantier foncier de l'OM serait à TRETS, le mystère demeurait... L'OM cherche en effet depuis des années, dans le cadre du projet triennal de Pablo Longoria et Frank McCourt, des terrains pour bâtir de nouvelles infrastructures pour ses jeunes et ses féminines. Plusieurs terrains sur Marseille, comme le stade de la Martine ou l'hippodrome de Pont-de-Vivaux, ont été étudiés, d'autres projets fonciers sur les communes de Cabriès-Calas ou Allauch ont aussi été scrutés (mais jamais à Ventabren comme on a pu le lire sur les réseaux sociaux). Et le journal indiquait alors que le dossier de Trets tenait la corde, alors que son équipe de N3 évolue chez nous pour ses matchs de compétition depuis l'automne 2024 (les entraînements, eux, ont vite été abandonnés, car peu pratiques en raison des transports).

Interrogé, le maire PASCAL CHAUVIN avait démenti à l'époque, expliquant qu'il n'en était rien pour le moment "on ne peut pas parler de projet foncier de l'OM sur Trets, il n'y a rien. La presse s'avance beaucoup comme souvent. Depuis un certain temps l'OM a des projets, ils essayent de se positionner un peu partout, mais il n'y a pas de projet clair à ce jour." Mais depuis, les choses ont avancé en coulisses, et il y a un mois, le 10 octobre, Trets au cœur de la Provence, en fouillant sur Internet, trouvait (bien avant que le sujet ne sorte sur les réseaux sociaux), dans les délibérations de la Métropole, mises en ligne le même jour, que le lundi 6 octobre dernier, les élus métropolitains avaient voté une révision allégée du plan local d'urbanisme de Trets "Justification de l'ouverture à l'urbanisation d'une zone 2AU du Quartier de la Burlière..." Et la zone concernée est le site de la Campagne ROUBAUD, route de Rousset, qui jouxte la nouvelle zone bis de la zone de la Burlière...

Cette zone de 13 hectares de terrains, soit six parcelles, avait, pour rappel, été achetée en 2010 par la municipalité de J.-C. FERAUD, constituant une propriété d'un seul tenant, quartier la Burlière et Bonnafoux, d'une contenance totale de 132 500 m², "en vue à l'époque de la création d'une réserve foncière en milieu naturel et agricole à protéger." précisait à l'époque l'ancien maire "Ces terrains sont situés en zone A2 du Plan local d'urbanisme, qui est un secteur à protéger en raison du paysage dégagé et des perspectives de qualité identifiées au projet d'aménagement et de développement durable." Ces parcelles avaient été acquises pour un montant de 800 000 € HT (honoraires et frais d'actes compris) et déclenchaient de gros débats chez les élus de l'époque.

Depuis, des iris y sont régulièrement plantés, ainsi que toutes sortes de cultures, notamment depuis la signature, en 2020, de conventions avec les agriculteurs locaux. Mais en 2023, on apprenait, lors du débat sur le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal du Pays d’Aix, que la ville avait passé le terrain en constructible, mais pour un équipement public, et donc que la zone avait été réservée pour y construire hypothétiquement un futur lycée si la Région en émettait le souhait sur Trets.

Le projet sur ce terrain consiste en la création d’un centre sportif public de grande envergure, "qui renforcera la position de la commune de Trets dans l’armature urbaine", précise la délibération approuvée par les élus métropolitains. Il constitue un enjeu important en termes de développement par son rayonnement métropolitain. Et de détailler : "Le site est situé au nord-ouest de Trets, en lisière de l’urbanisation et en bordure de la route départementale 56. Le secteur, d’une superficie globale d’environ 13,5 hectares, attenant à la zone d’activités économiques de la Burlière, se situe à proximité immédiate et en continuité d’une zone à vocation mixte (la ZAC René Cassin) et d’un pôle multimodal.
Au sud-est, des établissements publics existants sont également présents : le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) et la Direction des Routes. La partie nord du secteur de projet comprend une zone à vocation d’équipements d’intérêts collectifs qui joue le rôle de zone tampon avec la plaine agricole au nord. Il s’agit d’un secteur aujourd’hui peu bâti, marqué par une matrice agricole résiduelle (friches agricoles) et ponctuellement boisée.

La commune de Trets est identifiée dans l’armature urbaine du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUI) du Pays d’Aix comme pôle d’équilibre territorial, pour lequel il convient de renforcer les fonctions de centralité. La commune de Trets, par ailleurs, est située dans l’espace de développement prioritaire du Pays d’Aix. La zone 2AU concernée par le projet est située en continuité de l’urbanisation avec, en voisinage immédiat :

Une zone UP au nord-ouest : un secteur d’équipements d’intérêt collectif,

Une zone UE à l’est : zone d’activités économiques (la Burlière),

Une zone UC au sud : secteur de la ZAC René Cassin à vocation mixte,

Une zone A à l’ouest : un secteur agricole.

Le secteur de la zone 2AU est concerné par les prescriptions du risque inondation Vi-M, qui seront prises en compte dans le cadre de la mise en œuvre de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) à réaliser."

Le mot "OM" n'est jamais mentionné dans la délibération, mais on savait évidemment de quoi il s'agissait à TRETS... Et, sans surprise, en cette période électorale, avec les municipales l'an prochain où l'urbanisme est un sujet hypersensible en conseil municipal depuis cinq ans, avec des débats à n'en plus finir, le sujet est devenu politique et polémique. Le 21 octobre dernier l'opposition du groupe de gauche Trets avec vous, très axé sur l'écologie (candidat pour 2026 dans Engagés pour Trets), a ainsi découvert le projet et l'a dévoilé sur les groupes Facebook avec de nombreuses publications, faisant fortement réagir la population en commentaires ou dans les discussions dans le village...

Pour les élus d'opposition et leur liste : "En première approche, ce projet ne nous semble pas le meilleur investissement possible pour notre commune, il artificialise un secteur de friches agricoles. Et aucun élu siégeant à la Métropole et de la municipalité ne nous a tenus informés de cette orientation votée en décembre 2024 à la Métropole, qui pourrait fortement modifier le paysage tretsois." dénonçant dans la foulée le fait que les élus n'aient pas communiqué sur la mise en ligne d'un registre de concertation sur Internet (qui concernait en fait l'intégralité du PLUI de la Métropole, jusqu'au 31 octobre dernier), et Stéphanie Fayolle de renchérir : "À Trets, on pourrait inventer l’adage « quand tu n’as plus de pognon, tu sèmes du béton en toute discrétion »."



Dès la découverte du projet, Trets au cœur de la Provence a interrogé dès le lendemain le maire Pascal Chauvin et l'adjoint à l'Urbanisme Jean-Christophe Sola afin d'avoir plus de précisions sur ce projet encore flou, afin de vous fournir toutes les informations précises. Tous deux ont alors accepté, mais ont demandé de patienter, car en attente de détails sur le projet, dont la présentation (avec les plans) devait, au départ, avoir lieu par l'OM en cette mi-novembre, de manière à ce que leurs réponses soient les plus complètes. Mais depuis, les choses ont pris beaucoup de retard, et cela n'arrivera pas avant plusieurs mois maintenant. Relancés plusieurs fois depuis, ils ont accepté une interview en ce début du mois de novembre et d'expliquer ainsi en détail à la population, face à la polémique qui grandissait, leur vision et positionnement sur le sujet , eux qui ne peuvent plus prendre la parole depuis le 1er septembre sur les canaux de la mairie !

Le site les a donc interrogés longuement sur tous les points du projet et également sur les critiques émises par les habitants depuis trois semaines, afin que vous vous fassiez correctement votre propre avis. Une interview réalisée par écrit cette fois (d'où les rajouts d'informations sur certaines réponses ensuite).

La presse sportive avait annoncé il y a pile un an que l’OM avait des vues sur TRETS pour un centre de formation sur TRETS…. Depuis quand êtes-vous en contact avec eux au sujet de ce projet et à ce jour où en sont les discussions avec eux ?

L’Olympique de Marseille est présente sur le territoire depuis 2024 avec l’occupation ponctuelle de la Gardi pour les matchs de N3, c’est à l’occasion de ces rencontres et dans le cadre de discussions non formelles qu’ils ont exprimé un éventuel besoin pour un centre de performances sportives.
Un projet lié au sport de haut niveau, avec un porteur de projet aussi prestigieux que l’Olympique de Marseille a été jugé comme une véritable opportunité pour le développement et le rayonnement de la commune.

L’Olympique de Marseille affine son projet, toujours en cours d’élaboration, mais reste convaincu des qualités du site tretsois, les échanges sont sur la mise en adéquation des besoins du club et des volontés communales.

NDLR : Les discussions ont en réalité démarré au premier trimestre de cette année

Par rapport à vos échanges actuels avec le club, en quoi consiste ce projet aujourd’hui ?

Les seuls paramètres dont nous disposons, sont ceux qui ont été inscrits dans le projet d’OAP, à savoir la réalisation d’un centre d’entrainement et de performances sportives, un ensemble pour l’administration du site, un gymnase et un espace de soins, un centre technique, des aménagements tels que des terrains de sport et des espaces de stationnement comme en disposent en France les clubs professionnels, que ce soit pour leur équipe première masculine ou féminine ou pour leur formation. A ce titre, il semble que les choix stratégiques du club ne soient pas complètement arrêtés.

La métropole dans son dossier précise elle que : "L’ampleur du projet nécessite une implantation spécifique dont les besoins sont :
- Un espace suffisamment vaste pouvant accueillir en un même lieu un centre sportif structurant avec :
 Deux plaines de jeux cumulant six terrains.
 Et leurs bâtiments complémentaires nécessaires à la fonctionnalité du centre de performance et de formation.
- La proximité d’infrastructures de transports (telles que le pôle multimodal). La proximité du centre-ville et des futurs quartiers résidentiels en fait un emplacement stratégique pour un équipement d’intérêt collectif. Le périmètre du projet intègre la zone 2 AU ainsi que la zone UP existante. Ce secteur sera reclassé compte tenu de la spécificité du projet et de la nature des équipements en zone 1AUSd. Une Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) traduira les composantes du projet dont les éléments de programmes sont les suivants :
- Des équipements sportifs
- Un centre de formation et d’entraînement
- De l’hébergement pour les sportifs.
Le programme envisagé s’inscrit sur un foncier d’une douzaine d’hectares. Les réseaux d’eau potable et eaux usées sont situés à proximité du secteur.

Créer un équipement sportif structurant de grande envergure qui renforcera la position de la commune de Trets comme point de référence en tant que pôle d'équilibre et d'insister sur "favoriser l'intégration paysagére de l'équipement

Le site sera entièrement dédié à l’aménagement d’un plateau sportif, comprenant des bâtiments et plusieurs terrains de football.
Le projet comprend également environ deux cents places de stationnement.
L’emprise au sol des bâtiments totalisera environ 12 000 m² (hors terrains de jeux).
Des espaces verts seront également créés, afin de permettre des continuités environnementales.

L’urbanisation sera conditionnée à la réalisation d’une ou plusieurs opérations d’aménagement d’ensemble sur tout ou partie du périmètre de l'OAP.

Un accès principal et un accès secondaire à l'ouest depuis le chemin communal de Bonnafoux.
Un accès principal et un accès secondaire à l'est, depuis la route communale de la Burlière, permettront d'assurer une visibilité suffisante.

L’architecture privilégiera des formes simples et compactes afin de garantir leur insertion dans le paysage, avec une conception bioclimatique des bâtiments pour limiter les besoins énergétiques (utilisation de matériaux peu consommateurs d’énergie, énergies renouvelables).
L’aspect des constructions sera sobre, en harmonie avec les tons naturels du site.

Principes de traitement paysager
Le projet prendra soin de respecter les vues vers la montagne Sainte-Victoire et le mont Olympe.
Une attention particulière sera portée à la transition entre les espaces bâtis et agricoles.
La lisière du site au nord, à l'ouest et au sud fera l’objet d’un traitement végétal renforcé avec des plantations d’essences adaptées au climat.
La clôture sera positionnée en retrait de l'espace paysager à végétaliser.

Une attention particulière sera portée à la gestion des eaux pluviales sur l’ensemble du site, aussi bien au niveau des bâtiments que des espaces de plein air (toitures végétalisées, équipements hydroéconomes, cuves de récupération, revêtements perméables, gestion globale des eaux d'arrosage à l'échelle du site en vue de limiter les consommations d'eau, etc.)."

Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter leur proposition et quels seront les avantages concrets pour la commune et ses habitants, car le lieu sera en réalité fermé et privé ? A court terme mais aussi sur le long terme ?
Le club s’impliquera-t-il vraiment dans la vie locale déjà sportive je pense à des stages pour les tretsois ? Mais aussi sur le plan de l’emploi ou encore financier en subventionnant notamment des associations ou évènements municipaux comme le font à Gardanne certaines grosses entreprises avec leur gros festival par ex ? Vont-ils être acteurs dans le développement de la Burlière située à côté, qui est en manque de magasins célèbres ?

C’est un peu tôt pour affirmer que nous avons accepté la proposition de l’OM.
Nous travaillons ensemble sur la faisabilité d’un projet qui pourrait convenir aux deux parties.
Je tiens à rappeler qu’aujourd’hui nous n’avons reçu aucun projet.

L’OM semble considérer le site comme présentant beaucoup d’avantages pour développer son projet sportif, en particulier autour de la formation qui est un véritable enjeu pour les clubs professionnels dans un modèle économique où former une partie de ses futurs joueurs devient quasi vital.

Pour Trets, il s’agit en accueillant une telle structure, et un tel partenaire de capitaliser sur l’image d’une ville à la relance. A la relance, sur son développement économique, sur sa capacité à accélérer une dynamique positive, en redevenant attrayante sur le plan artisanal, économique, commercial.

Trets a trop souvent manqué les opportunités par frilosité, conservatisme en se recroquevillant sur elle-même, résultat, au fil du temps lorsque on compare par exemple Trets et Saint-Maximin alors qu’au début des années 2000 les communes étaient quasi similaires, aujourd’hui personne ne peut nier le retard de que nous avons pris sur nos amis varois.

L’Olympique de Marseille, sincèrement, qui aujourd’hui dans notre région peut à ce point être assez en dehors de la réalité pour ne pas mesurer ce que ce club représente.
Supporter de foot ou pas, personne ne peut nier l’impact et le rayonnement de ce club.
Leur seule présence pourra inciter des enseignes commerciales que nous n’arrivons pas à faire venir aujourd’hui, à se précipiter chez nous.
Des administratifs seront sur place, des éducateurs sportifs, des staffs médicaux, du personnel qui va apprendre à connaitre notre commune, va consommer dans notre commune. Alors pour répondre à votre question, un partenariat se construit au quotidien, et l’implication du club dépendra aussi de notre capacité à proposer avec nos associations, notre service jeunesse, nos établissements scolaires, des échanges, des actions coconstruites.
Tout comme avec nos agriculteurs, que si le projet voit le jour, je souhaite vivement qu’ils puissent fournir leur restauration.

Quelles sont les échéances pour le projet en termes de dates et quand est-il prévu ?

Pour l’aboutissement il reste encore de trop nombreuses étapes pour pouvoir se projeter sur un quelconque calendrier, la première étant une proposition financière du porteur de projet, un plan d’aménagement et un cahier des charges.
Par ailleurs, nous conditionnons la réalisation du projet à la compensation de la Surface Agricole Utile.
Si nous arrivons à en créer les conditions, le projet pourrait avancer.

Précision : Ce sujet sera normalement au programme du prochain conseil municipal, du mardi 2 décembre 2025

Son installation est prévue campagne Roubaud, acquis en 2012 par votre prédécesseur pour en faire une réserve agricole, or c’est un des sites les plus beaux de la ville avec des vues magnifiques sur Ste Victoire, les monts, et sa belle bâtisse. De plus il offre au printemps une superbe entrée de ville avec ses iris notamment. En 2023 vous avez changé le PLUI pour passer le terrain en constructible mais que pour un équipement public. Pourquoi donc le faire sur ce terrain agricole cultivé par des agriculteurs tretsois et pas ailleurs ou des terrains privés ?
Par ailleurs vous vous étiez engagés à soutenir les agriculteurs en leur donnant accès à ces terres au début du mandat & la chambre d’agriculture dans le registre de consultation a au passage émis un avis très défavorable au projet, louant notamment la qualité de ces terres, pourquoi donc ce revirement ?

Voir le soutien de l’agriculture par le seul prisme de surface de production est une hérésie.
Je me sens pleinement concerné par cette question, pour moi-même être exploitant agricole.
Soutenir l’agriculture locale, c’est d’abord permettre à nos producteurs de vendre sur notre territoire.
Travailler à de véritables projets de filières courtes, directement du producteur au consommateur, faire en sorte que les acteurs économiques mettent en avant les productions locales, avoir par exemple des restaurants qui assurent la promotion de nos produits, nos vins, nos huiles, nos légumes, nos céréales…

Soutenir l’agriculture c’est avoir une démarche dans nos écoles, dans nos cantines, dans nos activités, c’est travailler sur les modes de consommation, car celui qui fait les choix, c’est bien le consommateur.

Nos actions en faveur de l’agriculture et des agriculteurs ont été nombreuses au cours de ce mandat outre la mise à disposition des terres de la campagne Roubaud.

- Création de la fête de l’agriculture
- Soutien dans le développement de toutes les activités agricoles
- Soutien au pastoralisme, en obtenant de la Métropole l’extension du réseau d’eau potable à la chèvrerie de Kirbon
- Participation et soutien aux candidats tretsois lors des commissions locales de la SAFER
- Retour sur la commune de l’association des vignerons Sainte Victoire pour leur rally annuel
- Autorisations d’urbanisme avec des hangars, des magasins de vente le cas échéant, et même une maison quand cela était possible grâce notamment à nos recherches de jurisprudences sur la production de safran !
- Cessions des délaissés de chemins ruraux pour remembrement des parcelles
- Création de la halle aux producteurs Fabienne Joly sur la place de la libération, qu’aucun producteur local n’a au demeurant décidé d’investir à ce jour
- Remise au goût du jour des traditions locales et des foires, mise en valeur de la production locale.

Il reste encore tant de choses à faire, car nous sommes attachés à notre terroir, qui doit se développer et être soutenu.
Il y en a assez de l’écologie punitive et culpabilisante, marre des donneurs de leçons qui a force de bonnes intentions ont tué l’agriculture française, l’industrie, et qui continuent à manier la démagogie.

Ce qui est dérangeant dans l’effervescence autour de la pseudo-annonce de ce projet, c’est une fois encore que l’on joue à se faire peur. Rappelons-nous les débats autour de l’accueil de l’équipe de France Olympique ou de l’OM à la Gardi. On nous promettait l’enfer ,et finalement rien, à part des tretsois heureux et l’image d’une ville dynamique et accueillante.
Une fois de plus je préfère laisser les dogmatiques à leurs croyances et personnellement, je préfère faire preuve de pragmatisme, d’ambition pour notre commune et ses administrés.

Ils précisent ensuite que ce terrain a été choisi car il est municipal, mais aussi pour des raisons d'accès, environnementales également car beaucoup de terrains sont en zones inondables dans la plaines et aussi à cause de la présence des différents réseaux (électricité, eau, assainissements etc) avec la développement de la Burlière.
De plus l'OM devra avant de démarrer son projet réaliser de très nombreuses études environnementales notamment précisent ils.
La commune demande également d’intégrer, avant l’arrêt de projet, une étude préalable agricole structurée selon la méthode ERC (Éviter–Réduire–Compenser), avec co-construction locale (Métropole, Chambre d’agriculture, SAFER, exploitants), afin d’objectiver les impacts réels du projet et de garantir l’équilibre entre développement sportif et préservation de la Surface Agricole Utile.


Concernant l'agriculture, au niveau chiffres, Trets contient 7.031 hectares, soit 70,31 km²
La zone naturelle de Trets représente 4.270,51 hectares, soit 42,71 km² ou encore 60,74 % du territoire.
Enfin sa zone agricole représente 2.347,22 hectares, soit 23,47 km² ou encore 33,38% du territoire !

Aussi, la zone agricole + la zone naturelle représentent 94,12% du territoire de notre commune.

En 2020, l’Agence d’Urbanisme du Pays d’Aix (AUPA) établissait les espaces agricoles (zones de culture permanentes, zones agricoles hétérogènes, etc.) à environ 2.000 hectares. Aujourd’hui ce sont 347 hectares de plus qui sont classées en zone agricole, soit 17,35% d’augmentation par rapport aux données AUPA de 2020.

Concernant, la Surface Agricole Utile, c’est-à-dire la surface réellement exploitée par les exploitants agricoles, elle était estimée par l’AUPA en 2020 à 1.264 hectares, quand elle était de 1.462 hectares en 1988.
Cela signifie donc que la surface agricole en friche ou en repos à Trets est d’un minimum de 736 hectares.

Outre l’aspect agricole, ce projet aura un impact visuel pour les habitants dont énormément ont une vue de chez eux, sur la vallée (vu la configuration en pente de la commune) et verront donc ces terrains surtout la nuit avec les énormes projecteurs, ne pensez-vous pas que cela va dénaturer le paysage ?

Dans toute réalisation il y a une part d’inconvénient, que voulez-vous me faire dire, que tout est parfait, que chaque décision que nous prenons ne revêt que des avantages, ce serait un mensonge. Qu’elle soit municipale ou privé chaque décision que nous prenons vous et moi est un choix que nous faisons en mettant en balance avantages et inconvénients.
Le pourtour de cette propriété n’est pas à dominante d’habitation mais essentiellement industriel et commercial à l’Est et au Sud, quelques habitations en diffus au Nord.

La règlementation relative à l’éclairage nocturne existe sur le territoire, et devra être appliquée. Tout projet recèle son lot d’inconvénients mais nous considérons que les avantages de l’accélération du développement pour notre commune vont bien au-delà.
Quant à l’impact visuel, le projet sera travaillé de façon à préserver les vues et d’agrémenter l’esthétique visible depuis la voie publique et respectueux des riverains.
Je ne pense pas qu’un tel projet soit plus impactant que la centrale à béton de Burlière.
Soyons créatifs et inventifs plutôt que frileux et conservateurs, les mêmes qui veulent toujours plus de services, d’animations, de commerces, ne veulent pas de logements, pas de projet, et prônent le développement dans l’immobilisme, en soit la décroissance et l’appauvrissement .
Je les laisse à leur grand écart intellectuel et à leurs contradictions.


 Ils demanderont également un Encadrement d’usage avec un accueil public ponctuel et limité réaffirmé avec l'exclusion d’événementiel massif (sons/lumières/circulation nocturne). Concernant le chantier ils demanderont une charte de voisinage agricole & de chantier (calendriers, poussières, accès engins).

Quid du projet à long terme d’un lycée du coup qui était prévu sur ce terrain depuis le PLUI de 2023 comme équipement public ?

Malheureusement, ce projet n’existe pas. Le lycée aurait représenté une superbe opportunité pour notre commune dont les jeunes depuis des décennies doivent se rendre sur Gardanne ou sur Aix.
C’est la région qui est compétente en la matière, et il n’y a pas l’ombre d’une ébauche de la création d’un Lycée à Trets, à mon grand regret !
J’en ai eu confirmation en début de mandat : aucune étude d’opportunité ou projection n’a été lancée par la Région.

Avec la diminution du nombre d’élèves constatée à la fois à Trets, mais aussi sur les communes avoisinantes, les besoins sont malheureusement décroissants. La réalité de la démographie inquiétante de notre pays s’impose à nous, là encore ceux qui nous prévoyait des écoles submergées par les nouveaux arrivants et nous reprochaient notre manque d’anticipation sont moins tintamarrant aujourd’hui à l’heure où nous essayons avec l’Éducation Nationale d’éviter des fermetures de classe.

Sur les 13 hectares de parcelles, quelle superficie allez-vous leur vendre ?

Si cela devait se faire, la cession concernerait uniquement la partie classée en 2AU et UP, soit une surface d’environ 11 hectares. Nous conserverions alors quelques parcelles d’un seul tenant à l’ouest du chemin de Bonnafoux toujours classées en zone agricole.

Sur un plan juridique maintenant, en 2010 en conseil municipal, Maitre Jaume expliquait qu’il figurait dans l'acte d'acquisition que « soit interdit toute clause de substitution et surtout une servitude notariée d'inconstructibilité pendant 20ans (jusqu’en 2031 donc) » ! M. Oddo lui avait lu les conditions de la négociation de cette acquisition où il était explicité que la zone resterait classée en zone agricole inconstructible sauf pour des projets d'intérêt public, quid donc de cette clause et du fait que ce projet n’est pas d’intérêt public mais en réalité privé ?

Il ne vous aura pas échappé que l’OAP instruite par les services de la Métropole caractérise cet équipement comme étant d’intérêt public et communal, ce qui de fait respecte la servitude. Les garde-fous juridiques ont été mis à l’époque pour éviter des constructions de logements ou autre projet immobilier jugé contraire à l’intérêt public. Nous le répétons, nous croyons en ce projet et à ce partenariat pour lancer une dynamique vertueuse dans un contexte économique pourtant très loin de l’être.

Vous opposez intérêt public et intérêt privé, permettez-moi de les associer, vous divisez, je réunis, car s’il est vrai que l’OM développe un projet pour l’OM, ce projet va apporter beaucoup à notre commune. Vous avez une vision pessimiste, à rebours, la mienne est optimiste. Je crois en notre commune, je crois en ses qualités, je crois en son développement, je crois que les tretsois méritent de vivre et de profiter d’un cadre de vie alliant nature, et modernité.

Si au fil des discussions avec l’OM vous estimeriez que les compensations pour TRETS ne sont pas suffisamment importantes comparées à la destruction de ces terres agricoles et opposition possible des habitants, seriez-vous en mesure de refuser le projet ou la métropole vous l’impose ?

En théorie, la métropole pourrait le faire avec une déclaration d’utilité publique et une expropriation avec une procédure qui pourrait s’étaler sur 10 ans, l’OM n’a pas ce temps, et la métropole respecte trop les Maires pour aller dans ces extrémités.
Nous nous sommes attachés à construire des relations saines avec nos partenaires institutionnels et nous avons réussi. Une fois de plus arrêtons de nous faire peur, votre scénario est inenvisageable.

L’opposition depuis 3 semaines n’a de cesse de vous reprocher votre silence sur ce projet, de ne pas l’avoir présenté en conseil municipal et à la population, alors que de plus le registre de consultation s’achevait ce 31 octobre ? Pourquoi donc ne pas avoir communiqué jusqu’à ce jour ?

Délibérer en conseil municipal, ou présenter à la population un projet qui n’existe pas, sans en connaître les tenants et les aboutissants est tout simplement impossible à faire.

Vous constatez bien que nous sommes extrêmement loin de pouvoir communiquer sur un projet qui n’est pas défini, qui n’est pas validé par les élus communaux, sans aucun plan, sans aucun cahier des charges, sans aucun protocole d’accord sur les conditions d’implantation, sans aucun engagement quant aux bénéfices pour la commune, et enfin sans aucune proposition de prix !

Nous étudions simplement l’opportunité, et je pose mes exigences telles qu’elles sont décrites dans la contribution que j’ai versée pour la commune à la concertation publique.
Quant à la Métropole, elle est dans son rôle, et respecte la procédure prévue au code de l’urbanisme pour les révisions allégées.

Pour la communication, rappelons-nous que ce projet engage aussi l’Olympique de Marseille qui veut rester maître de sa communication, et souhaite affiner les contours de son projet avant d’en faire une présentation formelle. Vous imaginez l’impact médiatique de la mise en œuvre par l’OM d’un centre de performances sportives, nous leur laissons le soin de définir et de dérouler cette communication, et souhaitons respecter leur choix. Faire du conseil municipal l’Alpha et l’Oméga de la vie municipale est là encore une hérésie qui ne peut que caresser l’égo de certains.
Les liens que je crée au quotidien avec les tretsoises et les tretsois me permettront demain de les convaincre des bienfaits d’un tel projet.
Je préfère que Trets fasse la une des journaux en accueillant l’Olympique de Marseille que pour autre chose.


Concernant l'enquête publique, ils précisent qu'il y en aura une en 2026 si le projet est acté, avec de nombreuses étapes : :
1- délibération approuvant la révision allégée
2- concertation préalable
2- arrêt du projet de la révision allégée
3- consultation des personnes publiques associées
4- enquête publique
5- approbation du projet

L’enquête publique où chacun pourra donner son avis sur le projet, devrait ainsi se dérouler entre le 2ème et le 3ème trimestre 2026

---

Vous l'aurez donc compris à ce jour rien n'est encore fait et ce dossier sera donc forcément désormais un élément de la campagne des Municipales, voire même une sorte de référendum entre un candidat qui est pour, l'autre contre ! Réponse en mars 2026 et même avant pour suivre l'avancée du dossier et des négociations, avec en première étape le probable conseil municipal du 2 décembre prochain qui devrait s'annoncer animer si le point évoqué précédemment, est à l'ordre du jour, ce sera le dernier conseil de la mandature d'ailleurs !
A SUIVRE...

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