Emily Lady : "Je suis aussi éclectique que mon album"
Aix-en-Provence / Publié dans LA PROVENCE par Marlène Ziegler, le samedi 06 avril 2013 à 13H17 Véritable vent de fraîcheur sur la scène française, la jeune Tretsoise de 26 ans sort un premier album inspiré chez My Major Company. Rencontre
 Répertoire electro-pop pour attitude rock, Emily Lady débarque avec son premier album, fruit de quatre années de travail et de retranscription d'expériences. A fleur de peau et en grande partie autobiographique, l’opus Some things to say annonce un printemps où le talent fleurit. Première artiste de la région Paca à être financée par le célèbre label My Major Company (lire son portrait), Emily se livre à LaProvence.com, en toute transparence.
Votre album s'intitule "Some things to say", qui se traduit par "des choses à dire". Cela sonne comme un titre autobiographique. Quelles expériences avez-vous voulu partager ? E.L. : Ces choses à dire sont à découvrir dans l'album, à découvrir avec le personnage que je suis et l'univers qui me caractérise. Je les dis pour tout le monde et personne à la fois. Ce sont des ressentis, des expériences, des tranches de vie, de l'amour, des souffrances, de l'espoir. Je ne dis pas tout non plus, j'ai un deuxième album à préparer (rires) !
Le label My Major vous a t-il laissé la liberté de créer selon vos désirs ou a-t-il interféré dans le projet initial ? E.L. : Mes choix n’ont absolument pas été travestis. Nous avons voulu garder, Guillaume et moi, toute l’authenticité de notre univers. Notre album est éclectique et en trois langues, ce qui peut être risqué pour un premier opus. Nous avons été mis en garde par notre ancien directeur artistique, mais nous tenions à rester sincères pour tous ceux qui ont cru en notre projet et en nos morceaux dès le départ. Nous avons donc fait ce que nous voulions tout en nous adaptant au public.
Pourquoi le pseudo Emily Lady ? Un clin d’œil à Lady Gaga ? E.L. : Non, pas du tout. Avant de connaitre Lady Gaga, quelqu’un que j’admire beaucoup m’a dit "Tu vas devenir une grande dame toi… Tu es une vraie Lady". C’est parti de là !
D'Emilie de la vie de tous les jours à Emily l'artiste, n'y a-t-il qu'un pas ? E.L. : Je suis aussi éclectique que mon album ! J'aime tout, le mélange des styles, des genres. J'aime la pop, l'électro, la variété, j'ai donc essayé de créer un mix de tout cela. Cet album représente un quart de ce que je peux vivre, c'est une partie de la réalisation de la femme-enfant que je suis, tout en paradoxes, alternant douceur et énergie, force et pudeur.
Quelles sont les influences, les idoles qui vous portent ? E.L. : Zazie, Moby, KT Tunstall, Linda Perry, Bebe... et Céline Dion, je l'avoue ! Pour le charisme et le personnage.
Vous posez dénudée sur la pochette de votre album. Votre physique est-il une arme à vos yeux ? E.L. : Non, je n’ai pas toujours eu de bons rapports avec mon corps. J’aime la photo, j’aime l’art, les photos dénudées ne sont pas un but, mais quand je le sens bien et qu’il y a tous les éléments réunis pour faire une belle photo, je le fais. Comme celle de la couverture de l’album. Rien a été calculé, ça s’est fait sur l’instant, au feeling.
Pouvez-vous nous parler de votre entourage musical ? Qui sont les hommes de l'ombre de cet album ? E.L. : En tout premier il y a Guillaume Spitz, dont je viens de vous parler. C’est avec lui que tout a démarré. Nous avons fait cet album à deux. Il y a les 1442 producteurs qui ont cru en notre projet en investissant sur ma page web et qui ne nous ont jamais lâchés depuis quatre ans. C’est un travail d’équipe. Il y a aussi la famille et les amis qui ont toujours été là et une super équipe de musiciens dont je suis très fière.
Quel rythme a pris votre vie depuis la sortie de votre album ? E.L. : Les interviews s'enchaînent, une tournée se prépare en avril et l'engouement des gens me porte un peu plus chaque jour.
Votre esprit est ouvert, sans frontières, comment cela se traduit-il dans votre album ? E.L. : Je chante en anglais, en français et en espagnol. Mes expériences et mes voyages à travers le monde ont nourri mon esprit, ainsi que toutes les rencontres que j'ai pu faire de jour comme nuit, ici ou ailleurs.
Lors de votre showcase privé du 16 mars, vous débordiez d'énergie sur scène. Préfèrez-vous vous livrer à votre public en live ou bien créer en studio, plus dans l'intimité et la pudeur ? E.L. : J’aime les deux ! C’est complémentaire pour un artiste. Se retrouver face à son micro en studio et donc face à soi-même est très enrichissant. C’est un travail personnel et interne. Sur scène, on donne vie aux morceaux, tout ce travail interne s’extériorise enfin et prend toute son ampleur grâce à cet échange direct avec le public. On a beaucoup de chance de vivre ces moments-là !
Vos producteurs sont-ils euphoriques ? Quel est le sentiment général ? E.L. : Le retour du public est tout simplement magique… Les producteurs sont aux anges, je reçois énormément de mails des quatre coins de la France et de l’étranger sur ma page Facebook. Je suis ravie de savoir les gens heureux en écoutant mon album, c’est complètement fou ! Je les remercie de tout cœur...
Comment gérez-vous cette vie à cent à l'heure ? E.L. : Je me sens bien dans cette tornade, c'est hyper palpitant et excitant. Mes journées ressemblent à celles d'une business woman qui gère sa petite entreprise. Quoiqu'il arrive, je pourrai un jour raconter ça à mes enfants.
Vous avez du peps à revendre, quel est votre secret ? E.L. : Mon secret ? L’amour et le soutien que je reçois chaque jour du public et de mes proches. Il n’y a pas plus efficace que ça ! Et toujours garder un petit grain de folie.
Quels sont vos projets à venir ? E.L. : Une tournée se prépare ainsi qu’un concert caritatif qui se déroulera au Dôme de Marseille le 12 octobre, le Baga’Tour. J'ai hâte d'y être.
L’album "Some things to say" est disponible dans le bacs ainsi que sur iTunes. |