Suite du dossier spécial MUNICIPALES 2026 avec l'officialisation de la candidature d'un 3ᵉ et sûrement dernier candidat, à moins que le Rassemblement national n’en trouve un : la tête de liste du groupe « Engagés pour Trets 2026 », Stéphanie FAYOLLE-SANNA. Il y a environ trois mois, Trets au Cœur de la Provence l'avait interrogée sur la création de leur groupe. Il est donc temps de faire le point sur celui-ci et de revenir sur l'alliance ratée avec Arnaud Guiboud Ribaud, et ainsi avoir sa version.

Tretsoise depuis 26 ans, mariée, 57 ans, 2 enfants ; elle a été membre de l’association des parents d’élèves (ATPE) au cours du parcours scolaire de ses 2 filles, instruites dans les écoles et le collège de TRETS. Son mari officie en qualité de sapeur-pompier professionnel à la caserne de Trets. Sur un plan professionnel, elle est Dr en Sciences de l’Environnement et exerce en qualité d’enseignante-chercheuse (maître de conférences) depuis 1995 à l’université d’Aix-Marseille (Faculté des Sciences d’Aix-Montperrin et de Saint-Jérôme).

C’est en 2014 qu’elle est rentrée en politique, en se présentant sur la liste de Roger Tassy où elle était en 8ᵉ place. Après le premier conseil municipal d’investiture de Jean-Claude Feraud, suite à cette seconde défaite de Roger Tassy, les anciens élus d’opposition de la mandature 2008/2014 avaient alors pris la décision de démissionner et de se retirer afin de laisser leur place à de nouvelles personnes et préparer la relève. C’est ainsi qu’elle est devenue élue d’opposition en avril 2014, rôle de conseillère municipale d’opposition qu’elle a tenu pendant 6 ans, où elle était la leader du groupe. En 2019, son groupe la nomme tête de liste, où elle créera la surprise en étant 2ᵉ devant le maire sortant au 1er tour des Municipales de mars 2020 (30,18 %, soit 1 238 votes), puis 3ᵉ au second en juin avec 24,81 %, soit 1 117 votes. Le nombre de votants à ces deux tours était faible, pour rappel, en pleine période de pandémie.

Vous étiez en discussion depuis des mois avec le groupe d'Arnaud Guiboud Ribaud pour tenter de vous allier et de n'avoir qu'un seul candidat à gauche. Pourquoi cette alliance a-t-elle échoué ?

Au départ, je lui avais dit : « Tu rejoins notre liste Trets avec vous ». Je ne veux pas d'étiquette politique et il y avait trois conditions, et il a tenu les deux premières.
Après, un jour, on a discuté avec lui, il m'a dit : « Je te laisse tête de liste », car j'étais légitime par rapport aux années précédentes, vu que je m'étais déjà présentée. Et puis, apparemment, quelques jours après, on a eu un retournement de situation, où là, il m'a dit : « Non, mon équipe – ils sont cinq qui décident avec lui – n'a pas entériné cette décision, je me suis prononcé trop rapidement. Il aurait fallu que je les consulte. » Ils avaient en fait l'impression que c'était plus une absorption de leur groupe qu'une fusion.
Donc voilà, c'était tout.

Et après, j'ai reçu un message comme quoi, eh bien non, on ne fait pas de fusion. Je trouvais au départ stratégique de partir ensemble, mais j'ai du mal à le situer (politiquement). Nous, on est toujours sur la même ligne, on a la même trajectoire, on a plus ou moins la même vision qu'il y a 5 ans, on n'a pas changé. On a déjà notre assise, nous, on voulait continuer là-dedans. Après, j'étais prête au départ à lui laisser la tête de liste : je lui ai dit : « Écoute, si tu veux vraiment la porter, je me mets deuxième. » Je ne suis pas forcément dans un ego surdimensionné, mais on avait l'impression qu'il était soulagé de me la laisser. Et puis, après, bon, les choses ont dérivé, c'est comme ça, c'est la vie !
Nous, notre projet est le même que celui que l'on a déjà défendu il y a 6 ans, on va cependant le remodeler.

Qu'a donné la consultation interne au sein de votre groupe début septembre pour élire le candidat ?

Ce sera moi la tête de liste du groupe qui sera candidate. Ça leur a paru évident au sein de notre groupe. Après, il n'y avait pas de multiples candidats, j'avoue. On m'a dit : « Écoute, tu as l'expérience. » On avait fait un résultat qui n'était pas si mal que ça non plus pour une première candidature, c'était un résultat tout à fait honorable. Disons qu'il n'y a pas eu de débat particulier sur le sujet.

Où en est la formation de l'équipe aujourd'hui ?

On l'a presque bouclée. On va recontacter des personnes qui s'étaient proposées et qui étaient en attente puisque l'on parlait de fusion. On en est à 27 aujourd'hui. Il m’en manque 7 ou 8 ; le nombre est 33 personnes, mais on peut aller jusqu’à 35.
Après, dans le groupe WhatsApp que l'on a formé où l'on partage nos idées, on est 42, mais il y a des gens qui ne veulent pas se présenter, mais qui participent aux discussions. On construit notre programme tous ensemble.

Le projet

Je vais mobiliser toute mon énergie et mon enthousiasme pour mener une campagne saine, digne et intelligente. Les ragots, les polémiques, la félonie et la versatilité ne feront pas partie de notre campagne. Notre trajectoire et notre vision pour Trets n’ont pas changé, nous avons toujours gardé cette constance et cette ligne de conduite lors de notre mandat d’élus de la minorité. Nous avons représenté avec dynamisme et rigueur les 30 % de citoyens qui nous avaient confié leur vote en 2020.

Nous nous engagerons pour limiter cette frénésie du béton et cette propension aux projets démesurés pour notre petite ville. Nous n’appartenons à aucune caste politique, aucune case, nous voulons œuvrer pour le bien commun et l’intérêt collectif. Notre société est mal en point, alors si on peut redonner une lueur démocratique et de jovialité aux Tretsois, nous nous y attellerons. Nous répondrons aux différents enjeux locaux avec plus de concertation citoyenne. Ce sera un programme au plus près des besoins et des attentes. Ce que nous proposerons, nous le ferons avec détermination !

Nous allons adapter notre projet d'il y a six ans, parce que forcément des choses ont évolué, mais voilà, on a la même base, on n’a pas changé d’opinion, de trajectoire, de vision politique. Comme par exemple sur le centre de formation de l'OM, un terrain où nous voulions au départ faire une réserve agricole ; ça a d’ailleurs été vendu dans l’acte notarié en réserve agricole. On voulait continuer dessus. Mais il n’y a pas que ça dans notre programme : un gros point sera fait sur les écoles, parce que je relisais le programme de Pascal Chauvin, « ce que nous proposons ». D’ailleurs, il parlait de sanctuariser les zones agricoles, ce qui me fait assez rire, ou encore ce qu’il proposait sur les écoles. Tous les projets structurants qu'il avait proposés au niveau des écoles : rien n’a été fait. Donc on veut vraiment s’engager sur de la rénovation énergétique des écoles.

Après, il va quand même falloir faire un audit financier. La municipalité a en effet reçu une notification de la Chambre Régionale des Comptes. Je ne sais pas ce que ça va donner, il faut attendre les formulations de la CRC, et en fonction de ça, on ne va pas pouvoir mentir et proposer des grands projets qui risquent encore d'endetter davantage la commune s'il n'y a pas de budget. On va donc attendre leur avis. Il va falloir essayer de rééquilibrer le budget. On a envie aussi de redonner un peu de vitalité dans ce village : dans le domaine de la propreté, il y a tout à revoir, mais ce n'est pas de la faute des agents techniques, attention. La sécurité : il y a beaucoup de choses à faire également, ainsi que sur la vitalité. Il y a quelques petites fêtes, mais ce n'est pas non plus… ce n'est pas prolifique, on va dire. Il n'y a pas eu pléthore de fêtes. Je pense qu'on peut faire des choses pas forcément très chères mais qui peuvent animer un peu plus le village. Mais c'est vrai que tout va dépendre de l'argent qu'il y a.

Quand allez-vous lancer votre campagne ?

Je ne sais pas encore, pas avant le prochain conseil du 2 décembre dont je veux voir la teneur, comme le budget, le projet sur l'OM. Et on ne veut pas déranger les gens pendant les fêtes avec ça, mais début janvier sera la véritable campagne.

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